PAROLES

[Couplet 1 : Lucio Bukowski]
J’traverse le temps, ils sont bloqués dans l’leur
S’disent “indépendants” puis ont signé dans l’heure
Avec leurs miettes, pensaient nager dans l’or
S’sont fait niquer leur mère, tout est rentré dans l’ordre
Traîne ma paperasse dans une grande valise
J’ai pas d’réseau comme un 3310
Sans topliner comme au temps jadis
Logo de Lyon sur un champ d’maïs
J’ris dans la tempête comme un matelot bourré
Toujours mal vu comme un drapeau brûlé
Ils confondent les yachts et les radeaux troués
J’enfonce le clou, j’suis un marteau doué
Tous le même goût comme une drogue de masse
Savent même pas rapper sur des prod’ de basse
Des textes à s’asseoir sur des chiottes de rad
N’importe quel tempo et je viole le track

[Couplet 2 : Nedelko]
Hey, hello Chivers, salut les auditeurs
J’envoie des emojis fleurs à tous les émos twitchers
J’ai plein d’mots tout gentils et pas mal de mots qui heurtent
J’te ken’ d’en bas comme Taupiqueur, déso’ pas déso’, p’tit cœur
Lucio, Nedelko pour ceux qui connaissent
On r’fait ta tête puis ta terrasse comme de Ligonnès
P’t-être, si tu taffes, t’auras ta r’vanche comme le p’tit obèse
Ou tu vas juste parler d’revendre des deux kilos d’cess’
J’arrive, plot twist, Night Shyamalan
Grave marrant, feu avec des rames sur l’catamaran
L’Animalerie sur l’avalanche
Oster Lapwass, Lucio, Edggar, Eddy, Kalavan
J’enfile le bleu d’travail comme les @Arche Band
Au-d’ssus d’la bataille comme les archanges
Sucez-vous entre vous, j’ai pas l’tavemps
Ni plavan ni clavan, gerbe z’y toi dans l’scaphandre

[Couplet 3 : Lucio Bukowski & Nedelko]
Le projet d’carrière des ces culs bénis
Une interview d’merde de chez Konbini
Ça raconte que dalle, wesh, c’est vide dedans
Ouais, ça s’la raconte de barge, ouais, c’est vil dedans
Bisous froids, Kiss Cool, dépression, feel good
C’que tu dis, j’m’en bats les couilles, j’parle avec mes mille jnouns
Nous, on s’adapte comme fishing cat
Pouvoir de la multi à dix mille syllabes
J’suis toujours d’attaque quand je gratte des seize
Quatre-deux-quatre comme Gusztáv Sebes
Les couilles et le jeu d’jambes de Sócrates
J’suis Edgard Varèse, tu es “Soca Dance”
Anticonsumériste qui prend des UberX
J’tourne en rond dans ma tête et dans la plus belle ville
Coule sans fond dans la mer et dans des lumières tristes
Mais j’ai signé pour ça, et plus j’meurs plus j’existe

PARTAGER