PAROLES

Triple N Beat
Eh yo Nelson, tu vas m’accélérer le beat, c’est trop lent là
Et tu vas même me mettre des… des rythmiques à l’ancienne
Des bonnes caisses claires, charlés, comme en 96, hé ouais, depuis le 96
Yo !

Depuis l’époque où j’entendais des échos dans mon bigot
Aujourd’hui les p’tits veulent rapper comme Future et Migos
Si tu savais ça fait du bien rebeu de reprendre ce flow
J’vais péter la Grey Goose, au Liv gros !
Jeune trappiste, rebeu souvent coursé par la BAC
Sur scène j’avais rien dans les poches mais j’ai vidé mon sac
Aujourd’hui les p’tits bourgeois sont fascinés par ça
Un terrain, du sang, quelques trous sur l’maillot du Barça
Eh ouais petit c’est ça du rap, on t’a mentit toute ta vie
Ici on risque la nôtre pour une journée de salaire à Xavi
Les études on connait pas khoya, alors on braque
Fouiny Babe – encore un millionnaire qui a pas le bac
Ils sont trop jaloux, ils me jettent des sorts comme à Salem
Normal, ils sont au McDo, j’suis dans la McLaren
J’suis dans l’arène, Banlieue Sale, c’est la crème de la crème
Ils font de la peine, j’insulterai leurs mères en plein Carême
Ceinture double G comme à l’Atletico
“Interdit aux fils de pute” gravé sur l’écriteau
Je m’rappelle de la fumée, aquarium dans la Twingo
On se sent souvent seul, quand se baisse le rideau

J’tournais avec mon bédot, puis mon pack de seize
Tellement de choses à dire khoya, ils voudraient qu’on se taise
L’état n’est pas content, gros c’est la même on le baise
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize
On connait la misère du sept-huit jusqu’au treize
On est pas là pour rapper toutes ces choses qui leur plaisent
Ils savent pas qui on est, dièse-trente-et-un-dièse
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize

Les plus courageux faisaient des go fast chez les catalans
Certains s’obstinaient à rapper mais n’avaient pas le talent
On est beaucoup au départ, peu à l’arrivée
À l’arrivée on s’tire dessus avec les frangins du départ
J’ai mal au cœur, mes sœurs voilées se font harceler
Aujourd’hui pour un rien tu te fais incarcérer
Même si ton iPhone explose à cause de la batterie
C’est la merde, ne confonds pas Siri et la Syrie
Tu nais, t’as rien, tu charbonne et puis un jour t’as tout
Rebeu j’bicrave le bédot, depuis l’époque du Tatoo
En promenade avec les gars des Mureaux, Mantes et Chanteloup
Toi t’as fais ci, t’as fais ça, tu fais rire comme Canteloup
Boom-boom, six heures du mat, les keufs attaquent au bélier
J’aurai dû poser à Nice, j’ai le flow à Balotelli
Ces fils de pute, m’envoient des piques, je m’endors dans les orties
J’ai perdu beaucoup d’amis, le jour je m’en suis sortis

J’tournais avec mon bédot, puis mon pack de seize
Tellement de choses à dire khoya, ils voudraient qu’on se taise
L’état n’est pas content, gros c’est la même on le baise
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize
On connait la misère du sept-huit jusqu’au treize
On est pas là pour rapper toutes ces choses qui leur plaisent
Ils savent pas qui on est, dièse-trente-et-un-dièse
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize

Quand mon front touche le sol, khoya j’me sens trop bien
Je m’arrête à la station – cent-cinquante euros le plein
J’investis en franc, chez les rebeux, chez les ricains
Mais j’représente la banlieue, j’ai le flow d’une paire de requins
Quoi d’neuf khoya? Rien à part de nouveaux décès
Tu veux planer, mets CDCC ou tape un rail de C
Ces fils de pute tôt ou tard un jour faudra les mêler
J’demande l’heure au maton, ma Hublot est sous-scellée
Comme en quatre-vingt-seize, j’cours sur l’terrain comme Blaise
Reviens pécho chez nous, leur peufra est mauvaise
Tu veux d’la colombienne, elle monte vite comme [?]
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize

J’tournais avec mon bédot, puis mon pack de seize
Tellement de choses à dire khoya, ils voudraient qu’on se taise
L’état n’est pas content, gros c’est la même on le baise
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize
On connait la misère du sept-huit jusqu’au treize
On est pas là pour rapper toutes ces choses qui leur plaisent
Ils savent pas qui on est, dièse-trente-et-un-dièse
Ce soir j’ai envie de rapper comme en quatre-vingt-seize

Yo, ça fait du bien bébé de reprendre ce flow. J’sais pas ce qu’ils racontent wAllah… tiens Nelson, coupes le son, mets moi un gros beat d’aujourd’hui

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