PAROLES

J’écris pour les oubliés, j’écris pour les mecs à part, j’écris pour les écroués, gros, j’écris pour les mecs au square
On est toujours pris pour cible, j’ai pas besoin d’être crédible, la daronne pleurait au parloir et moi, j’restais insensible
Pour les p’tits qui veulent signer pro, j’écris pour les frères au trou
Sans capote, j’la mets au fond, gros, j’suis pas Kostas Mitrouglou
Ils nous tirent dessus, les gilets jaunes sont devenus gilets rouges
J’me suis marié avec la rue, khoya, c’est une mauvaise épouse
Si j’te tourne le dos, c’est que quand j’avais rien, t’étais pas là
Ils ont enfermé Ramadan alors pourquoi pas Benalla ?
Pas de justice pour Adama, rien n’a changé depuis Obama
Le rap engagé s’est désengagé, la filha de puta
J’ai grandi dans l’illicite, j’ai jamais sucé des bites, je sais qu’là, t’es sur repeat, les vestes vont se retourner vite
T’as pas écarté pour percer, pour ça qu’tu taffes au McDrive
Dans l’rap, y a plus de putes qu’au 5 5 5
Ils sont sous GHB, ils vont finir en HP, j’fais pas preuve de lâcheté, j’ai pas besoin de m’racheter
La jalousie t’a achevé, non, moi, rien ne peut m’acheter
Le quartier peut briser tes rêves, demande à MHD
J’ai toujours des choses à dire, j’ai grandi là où ça tire
Autour de moi, ça part en couilles, gros, plus ça suce, plus ça s’en tire
Ouais, la vie est un combat, gros, j’ai les poings d’Apollo Creed et si j’raconte n’importe quoi, petit, c’est que la bouteille est vide

Parce que c’est dead…
Dead ou en vie
Fouiny

Parce que je vis et je meurs dans ce monde (dans ce monde)
Oui, je ris et je pleure mais j’affronte
Et je l’aime d’un amour inconditionnel, j’veux rentrer
Mais la juge a refusé ma conditionnelle, j’dois rester (ouais, ouais)
Parce que je vis et je meurs dans ce monde (dans ce monde)
Oui, je ris et je pleure mais j’affronte
Elle a taillé, depuis, plus rien n’est pareil, j’fais les fils mais cette gov’ ne peut pas me ramener auprès d’elle, c’est la merde

Conte de fée-fée, j’sors le Fe-Fe, si t’as poucave, viens pas m’checker
Ma coke est blanche comme les békés, maman n’avait rien à léguer
Audemars Piguet toujours réglée, rap français, gros, j’l’ai trop Kengué
Gros, j’ai appris à encaisser, personne voulait de moi comme Jésé
J’étais p’tit, pour un rien j’sortais l’Glock, les jaloux, je les vois pas comme Sandra Bullock
J’avais rien mais j’ai jamais baissé mon froc, j’rappe comme à l’époque, 18 carats VVS, Fouiny ne connaît pas le toc
Et j’les baise, baise, baise jusqu’au profond de leur être
Du fin fond de ma Banlieue Sale, gros, j’suis venu chanter mon mal-être
J’suis pas là pour le paraître jusqu’à ce que ma vie s’arrête
J’remercie Dieu, j’achète baraque, moi qui vendait des barrettes

Parce que je vis et je meurs dans ce monde (dans ce monde)
Oui, je ris et je pleure mais j’affronte
Et je l’aime d’un amour inconditionnel, j’veux rentrer
Mais la juge a refusé ma conditionnelle, j’dois rester (ouais, ouais)
Parce que je vis et je meurs dans ce monde (dans ce monde)
Oui, je ris et je pleure mais j’affronte
Elle a taillé, depuis, plus rien n’est pareil, j’fais les fils mais cette gov’ ne peut pas me ramener auprès d’elle, c’est la merde

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