PAROLES

Bousillé le peura depuis “Hell On Earth”, je veux marquer l’époque comme les grands rockeurs
Je pense à mes défunts j’ai des crampes au cœur, j’ai quoi à part des principes et de l’honneur ?
Porter une kippa en soutient à des feu-jui qui souffrent moi j’y vois pas de problèmes
C’est pas ça qui va changer nos mœurs, mais qui porte un boubou quand un négro meurt ?
Tu captes ou t’as besoin d’un décodeur, j’viens représenter le bruit et l’odeur
Je n’arrive qu’à bouger le troisième doigt comme si j’étais atteint de problèmes psychomoteurs
Traite la daronne et je vais te molester, je suis lié à la rue gros j’suis connecté
J’ai grandi parmi des El Messaoudi, des Coulibaly et des Konaté
Rien de plus qu’un p’tit raclo d’Orlinz qui rêvait de pépettes et de conquête
Même si mon art est abstrait mes douleurs elles sont bien concrètes
J’fume pas mais j’te cache pas que soir-ce, j’m’allumerais bien un bon pet’
Je pense au petit Imad qui a trouvé la mort sur un compet’
Fasciné par la vie des grands voyous
Le modèle de réussite le plus sulfureux qui s’offre à nous
Dans ma ville le narco-trafic c’est la se-ba
On s’est fait seul aucun grand nous a fait la sse-pa
J’suis l’seul type de ma team qui a pas fait de shtar
On ne cherche qu’à s’en sortir ce dès la barre du sbah
Mec du dehors qui se la joue artiste négro j’suis pas une star
Mec du dehors qui se la joue artiste rebeu j’suis pas une star
Nos darons ont fait ce qu’ils ont pu
Vous ne nous aimez pas, ça tombe bien, nous non plus
L’Afrique espère encore récupérer son dû
L’argent ne fait pas le bonheur ? Oui, mon cul
J’ai plein de défauts mais je suis un ami fidèle
Donc ta daronne c’est la mienne, j’la dépose quand j’la voir revenir de Lidl
Quand j’ai dalle-que dans mon frigo, j’vais chez Denflo, Abass, Houssein
Aucune pute, aussi bonne soit elle peut me séparer de mes djos je vous aime
Lop-sa touche à un veux-ch’ de la miff c’est dead
On t’envoie faire un golf avec tes ancêtres dans le jardin d’Eden
On a piloté des charrettes, piloté des Mercedes
Vu partir des mecs aux assiettes, quand j’y repense mon frère j’suis dég’
Et les anges comptent les heures au-dessus de ma tête
J’compte mes loves j’suis posé sur le parking d’la tess
J’suis avec mon frérot Blaise qui me fait le rappel
J’pense qu’à le ve-esqui faut que je file à l’hôtel pour rejoindre ma belle
Ces jours-ci j’ai le cafard I don’t know why
Sortons les puces de nos téléphones parlons de nos bails
J’ai besoin d’un bon plan pour me refaire gros j’suis à plat
J’ai besoin d’une nouvelle bitch, un plat d’attiéké tilapia
J’croise un frère qui sort du card-pla
Tombé pour homicide involontaire lors d’une garre-ba
J’ai l’impression que le frère a perdu la tate-pa
J’crois qu’ils l’ont piqué puis cachetonné les tard-ba
Je pense à sa mère qui a du faire le tour de France des parlus
Aux frères qui rentrent de perm’ avec du shit coffré dans l’cavu
Aux ex-poukis qui esquivent la hagra en faisant shab les barbus
Aux raclos avec qui j’ai grandi aujourd’hui on se parle plus
Depuis que j’ai 19 piges je vis seul
Quand je suis submergé par les blémes-pro, je réponds plus au phone je m’isole
Pas de place pour une pute qui michetonne, ni pour un faux re-frè qui mitonne
Certains m’ont déçu, m’ont mis le seum, mais j’ai le mental de 10 hommes
Et j’crois qu’j’dois tenir ça de mon ron-da, même quand tout est grave rien est grave
Tant que tu respires c’est que tout va bien, j’suis vrai, loyal, humble et brave
Vivre sous le seuil de pauvreté, je sais ce que c’est je me suis jamais plaint
Les harcèlements de ces bâtards d’huissiers, ouais, j’sais ce que c’est, j’en ai vécu plein
Mais je me suis jamais plaint
Car se plaindre c’est inadmissible
Se plaindre c’est inadmissible
J’le ferais qu’avec les ouvriers qui installeront mal ma nouvelle piscine

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