PAROLES

“I do it for the hood, I do it for the streets
I do it for the hood, I do it for the streets”

Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, je suis le quartier
Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, à qui j’dois l’prouver ?

Dans mes chansons, j’préfère mettre en valeur ceux qu’on oublie
Au lieu d’souligner les grandes lignes que les médias écrivent
Je suis le quartier

Je suis ma propre vérité, 26 ans de coins populaires
J’ai pas demandé d’naître, j’vous confie mes pensées, j’sais plus où les mettre
J’ai le trac mec l’époque est dead, on fait les sacs ou on milite ?
C’est des questions que tu dois connaître
Je suis le petit qu’a vu ses rêves crever à la guerre
L’ennui est mon pire ennemi, il m’fout toujours dans des sales affaires
Je suis le cas social scolarisé pour faire plaisir à maman
Pas trop méchant, pas trop grand, j’aime trop le ballon
Je suis le futur de la France, la classe moyenne compressée
Je suis le pire et le meilleur naturellement oppressé
Je suis le temps qui passe et le vent du passé
Je suis le block, je suis l’époque, je suis le block, je suis l’époque

Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, je suis le quartier
Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, à qui j’dois l’prouver ?

Entre le sort, la mort, et l’économie
La réussite, les homicides, et l’hémoglobine
On est la trace du temps, on s’aime et on s’auto-détruit
Les deux mains vers le ciel, que le quartier soit bénit

Je suis le voisin d’un tas de communauté, le neveu ou l’oncle
La tasse de café, la boîte d’Efferalgan, les nerfs qui montent
La calvitie à la vingtaine, le partage
La larme qui coule, l’engin à deux roues, les sous, le copinage
Je suis le dos cassé au chantier, j’fais pas c’que j’veux mais bon
Ça me permet de consommer, d’exister
Je suis le taxiphone, la nouvelle du bled, le paquetage
La queue d’la poste à Saint-Louis, la CAF et le pointage
Je suis le BAC et le BAFA alors qu’mes frères font carnage
Je suis le couple divorcé après quatorze ans de mariage
Je suis le temps qui passe et le vent du passé
Je suis le block, je suis l’époque, je suis le block, je suis l’époque

Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, je suis le quartier
Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, à qui j’dois l’prouver ?

Je suis l’footballeur le mieux payé au monde
Mon accent s’invite à table quand le roi d’Espagne commente mon jeu de jambe
Je suis ceux qu’ont la foi, ceux qui l’ont moins
Mon R.M.I., j’le joue sur le cheval 15, accoudé au comptoir
Moi je suis le gérant d’un réseau, j’vends Alzheimer sous cellophane
J’mets ma famille en danger, j’ai mal mais j’ai la dalle
Je suis le soldat français envoyé en Côte d’Ivoire
Je suis le regard de mon fils qui vient me voir au parloir
Je suis le sourire du marchand avec les dents éclatées
Je suis la joie du bon vivant, je suis le bus blindé
Je suis le temps qui passe et le vent du passé
Je suis le block, je suis l’époque, je suis le block, je suis l’époque

Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, je suis le quartier
Je suis le quartier, j’rappe la proximité
Je suis le quartier, à qui j’dois l’prouver ?

Entre le sort, la mort, et l’économie
La réussite, les homicides, et l’hémoglobine
On est la trace du temps, on s’aime et on s’auto-détruit
Les deux mains vers le ciel, que le quartier soit bénit
Entre le sort, la mort, et l’économie
La réussite, les homicides, et l’hémoglobine
On est la trace du temps, on s’aime et on s’auto-détruit
Les deux mains vers le ciel, que le quartier soit bénit

Dans mes chansons, j’préfère mettre en valeur ceux qu’on oublie
Au lieu d’souligner les grandes lignes que les médias écrivent
Je suis le quartier

“I do it for the hood, I do it for the streets
I do it for the hood, I do it for the streets
I do it for the hood, I do it for the streets
I do it for the hood-for the hood-for the hood”

PARTAGER