PAROLES

[Couplet 1]
J’reste moi-même, les autres étaient déjà pris
Ça s’déshabille pour faire l’actu, leurs vies dictées par des applis
Si t’es pas beau, si t’es pas riche, on t’éradique
Faut démarrer une thérapie, tu veux mentir, bah c’est rapide et c’est gratuit
Ça vit à la troisième personne, ça s’retouche sans vergogne
Ils veulent tous avoir l’air riches, elles veulent toutes avoir l’air connes
Et ça passе vite comme l’air heurеux pour un selfie
Garçons et filles, le regard vide, ils paraissent tristes malgré les filtres
Dans la vraie vie, tout aussi froid, j’t’emmène un samedi soir
Ça dit quoi ? Habille-toi, le trip en boîte finit en sale histoire
Malgré les rires, tout est faux, ça d’vient ber-flam
Ça joue les riches, ça l’est vraiment, moi j’m’en fiche de tous ces gens
V.I.P qui s’dilapident, j’vois qu’des dalleux dans un frigo
Ça méprise les caissières mais ça s’déguise pour un physio
Quand la fête est finie, c’est cyclique, ils redeviennent ces types radins
La mine grise, ils paraissent si tristes au p’tit matin

[Refrain]
J’pourrais en citer mille, plaisirs tristes
Tu perds des heures sur un passe-temps et la vie s’fige
Chaque jour résonne comme un écho
La solution d’un p’tit problème devenue la cause de tous les autres
J’pourrais en citer mille, plaisirs tristes
Tu perds des heures sur un passe-temps et la vie s’fige
Chaque jour résonne comme un écho
La solution d’un p’tit problème devenue la cause de tous les autres

[Couplet 2]
Tu payes ton verre pour l’attendrir
En t’marrant à sa blague, tu comptes la maille qu’il a d’vant lui
Chaque jour t’es là, ça fait un mois, ça d’vient taré, tu viens d’plus en plus tôt
T’es cramé, tu veux palper juste pour miser plus gros
Tu gagnes peut-être pas, la vie stagne et perdure
L’argent qu’tu mises, il compte pas à part quand il est perdu
Jamais tu percutes, et la vie passe vite
Tu ressens plus la faim, mais dans l’café, y a aucune vitamine
T’as vu ta mine ? Sale, t’as joué mille balles, plus à ça près
Tu l’dis pas mais c’soir, c’est riz-pate, la santé passe après
Tu les as tous zappé, t’as tous tes œufs dans l’même panier
Photocopie d’photocopie, tu t’rappelles plus d’la s’maine passée
À croire qu’on a du temps à perdre, c’est sans appel
On s’tend la pelle, on met d’l’oseille dans un joint d’herbe et dans la ‘teille
Pas dans la tête, ça s’dégrade, mais qu’est-ce qui rend tous mes gars tristes ?
À trop s’vider l’crâne, on va finir dans l’négatif
Feuilles, shit et garettes-ci, mais déjà p’tit, j’voyais les grands
J’décolle et j’atterris jamais vraiment
J’deviens un cassos’, envie d’bédave intarissable
Appelle-moi “Old El Paso”, j’te roule des joints plus gros qu’des fajitas
Marie-Jeanne, j’l’emmène partout, toujours à bout
Parfois, j’aimerais m’planquer dans l’mur comme les souris dans les cartoons
J’compte les bulles, j’roule des joints, j’traîne dans l’coin
Chaque année qui passe, c’est quelques rides en plus, et quelques rêves en moins

[Refrain]
J’pourrais en citer mille, plaisirs tristes
Tu perds des heures sur un passe-temps et la vie s’fige
Chaque jour résonne comme un écho
La solution d’un p’tit problème devenue la cause de tous les autres
J’pourrais en citer mille, plaisirs tristes
Tu perds des heures sur un passe-temps et la vie s’fige
Chaque jour résonne comme un écho
La solution d’un p’tit problème devenue la cause de tous les autres

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