PAROLES

J’avais seize ans quand j’ai commencé à jeter mes premières rimes
Faut bien dire que tout cela n’avait rien de parfait
La musique l’art, mon cœur touché par l’archer
On ne parlait pas de chiffres, on ne parlait pas de marchés
Je marchais seul vers le lycée, ??? dans les oreilles
Je l’écoutais peindre Philly, sourcil plissé sur vingt-quatre barres
Escapade au son de mes rêves, je t’embarque, open mind j’en étais bien incapable

Juillet 84, trip à New-York et LA, j’ai la famille que je vois l’été à Naples, à la foule mélée
Dans les allées du Rock Si j’ai entendu et vu de mes yeux la BO de mon film c’est parfait
86 ??? square club, disco fever, mardi soir au latin quarter
Andréa ??? me présente Tony D ??? j’étais comme un dingue
On a enterré Scot Larock devant nos platines
Seul sur scène allumé, les gens s’évanouissaient
C’était 87, le quartier était dangeureux
Des capsules de crac rouge et bleus, c’était l’enjeux
Heureusement il y avait un stud à domicile
On faisait de la musique, nos potes faisaient des homicides
88 c’était le premier vinyle, la classe
Produit pas ???
Je me revoie dans la chambre des potes me disaient de tomber Al Green

Des six personnes, je suis le seul en vie
Ma douleur est immense, ma colère est immense
Je m’isolais pour pleurer seul dans le lopar tous les dimanches
Richard me rejoignait, il me voyait en peine
Le world trade illuminé au loin, on se disait quand même
Si je dois me présenter, je suis la somme de ces chances
De ces rires et ces larmes, et de ces rues ventées

À ceux et celles dont j’ai croisé la route, dont j’ai croisé la route
Et à qui je dois aujourd’hui d’être ici, et à qui je dois aujourd’hui d’être ici
One love, one love

PARTAGER