PAROLES

Elles ont couru plus vite que leur ombre
Ont saisi les toits et les briques
Laissant des débris et des cendres
Sur un parterre humide

Elles ont peuplé le temps de silences
Ont fumé le cran et le fric
Laissant place aux rides, à l’errance
Les années diaboliques

Des mois d’affilée
Je les ai laissées faire
Sans fil et sans filet
Sans jamais y voir clair
D’émois et mal aimée
Je n’ai su les faire taire

Je les ai en travers

Elles ont baissé les yeux et les bras
Ont laissé l’espoir famélique
Fait claquer l’envie sous leurs doigts
Et défait toutes les logiques

Elles ont cogné aux portes des vices
Ont sonné la fin des cantiques
Toujours fidèles au précipice
Mes années diaboliques

Des mois d’affilée
Je les ai laissées faire
Sans fil et sans filet
Sans jamais y voir clair
D’émois et mal aimée
Je n’ai su les faire taire

Je les ai en travers

Elles ont nié tout en bloc
Ont pris l’espace et les risques
Construit des monuments en toc
Mes années diaboliques

Ont promis dès qu’elles commençaient
De ramener la vie la musique
Mais quoi de plus menteur qu’un janvier
D’une année diabolique ?

D’émois et mal aimée
Je n’ai su les faire taire
Je les ai en travers

Des mois d’affilée
Je les ai laissées faire

Sans fil et sans filet
Sans jamais y voir clair
De moi trop mal aimée
Je n’ai su les faire taire
Je les ai en travers

« Il aura fallu avoir tellement besoin des autres pour me rendre compte de leur présence
Il aura fallu affronter mes démons pour les rendre dociles
Il aura fallu connaître le trash et les paillettes pour trouver le calme et la sobriété
Il aura fallu tant de choses que je ne regrette même pas
Puisqu’il le fallait, n’est ce pas ? »

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