PAROLES

Y’a ceux qui entament leur voyage en ayant préparé leur sac de provision, tracé au feutre rouge l’itinéraire sur une carte, un point de chute dans chaque port

Moi je suis parti dans un survêtement sans élastique avec, comme seul bagage, un chiot de trois mois. J’ai fait ce que j’avais à faire, comme j’ai pu. Y’a eu de la lumière, donc forcément de l’ombre, les mers d’huile et les creux de six mètres
Mais s’il fallait recommencer ce long voyage je ne tracerais pas d’itinéraire sur une carte au feutre rouge, je laisserais encore le courant faire, avec le même chien, assis sur le même pont de la même caravelle, j’attendrais l’ouragan dans le plus grand des silences

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